Les marchés, la fête des artisans!

Comme vous savez, les produits de ma marque sont vendus dans la boutique Planet Créations à Mougins (pour la connaitre visitez ce lien), sur le site web de Plié (où vous êtes maintenant) et sur des marchés d’artisans organisées par différentes villes. Et c’est justement là que je voudrais m’arrêter pour vous raconter pourquoi, pour moi, chaque marché est une fête.

On commence par le début de cette expérience: la postulation. Normalement les candidatures sont ouvertes un certain temps avant la date de l’évènement. Pour trouver cette information il faut parfois faire preuve d'une vraie habileté. Une fois qu’on envoi toutes nos informations (nos coordonnées, papiers professionnels, préférences d’emplacement, électricité ou autres, etc) il ne nous reste qu'à attendre la réponse. Il faut dire qu’en règle générale, si le produit est vraiment fait à la main, on n’a pas de souci pour être accepté dans les marchés de créateurs. Sauf (et ça c’est horrible) où dans certains marchés l’acceptation varie selon le copinage.

Mais passons au moment où on se prépare pour sortir. D’habitude je prépare tout la veille. J’ai une check liste sur mon téléphone titré «Pour les marchés». Elle va des choses générales et basiques comme les carnets, les nappes, les tables, les chaises, les lampes, les cartes de visites, les flyers, les présentoirs jusqu'aux choses plus spécifiques comme des étiquettes pour les prix, des pommes, de l’eau, le carnet de ventes, etc. En hiver il y a quelques items extras comme les gants ou double chaussettes, et presque toutes les fois l’immanquable mate argentin pour tenir chaud et éveillé toute la journée. Tout ça en sachant que le lendemain je vais me réveiller à 5h ou 6h ou 7h ou avec beaucoup de chance à 8h selon l'horaire et l'endroit du marché.

Avant d’avancer je fais un petit stop pour dire que j’ai la chance d’avoir un chéri qui, quand c’est possible, m’accompagne aux marchés. Cela change complètement l’expérience au niveau de l’aide apporté (mon Flo tient le stand même mieux que moi!) physique et moral. La compagnie peut être essentielle quand c’est un long voyage en avant.

On arrive tôt, on déballe, on commence à s’installer et recevoir et saluer tous les invitées de cette grande fête.

Ici je voudrais mentionner et vous laisser une liste de mes amis créateurs de la région que j’adore et que j’attends de rencontrer à chaque marché:

Florian des Les jardins de Verre , Océane de Nayra créations, Nathalie de Artepolis, Prisca de Sweet Angel, Lea Ceramique Artisanale, Marc et Lawrence de L'Arbre à Bougies, Fanny d’atelier Kla, Hend Ceramiques, Karine de La dentellière en carton, Sandra de Loli créations, Lauriane de Laure et la Paille.

Mais les invitées ne sont pas aux complets jusqu'à ce que le marché ouvre et que les visiteurs arrivent. J’ai vu tout type de passants : les personnes qui regardent de loin, les plus curieux qui demandent un peu sur les techniques utilisées et les modèles, et ceux qui vont encore plus loin et qui se sentent touché par mes produits parce que ça leur rappelle quelque chose ou ça réveille une envie, un plaisir, une idée.

Parmi les anecdotes dont je me rappelle: un client à la Roque d’antheron qui m’a acheté plus de 10 carnets d’un coup. Un jeune qui roulait vite en vélo, qui s’est arrêté à coté de mon stand et sans descendre du vélo m’a acheté un carnet en cuir pour lui. Une certaine Solange qui m’a rencontré à Saint Cyr sur Mer mais qui habitait beaucoup plus proche de chez moi et qui aujourd’hui est ma copine en cours de calligraphie.

Une famille française qui a habité en Équateur et qui parle l’espagnol, ils viennent aux marchés que pour me rendre visite. Une certaine Daphné qui après aura fait tout pour me contacter avec Sophie et pouvoir concevoir mon premier atelier pour enfants à Vence. Un écrivain qui m’a acheté un petit livre d’artiste pour faire une œuvre unique de littérature. Florence qui m’a acheté trois albums photos pour les préparer et les offrir à chacun de ses enfants. Trois clientes qui en se regardant ont voulu acheter le même carnet en même temps (avec une fille qui pleurait et tout pour gagner la bataille!).

Pendant les marchés il y a la musique, parfois des spectacles, de la bonne nourriture, des chanteurs, des locuteurs, des concours ou tirage au sort, des ateliers, etc.

Mais il y a le moment de la sieste qui est dur à passer (mon Floflo abattu, un dimanche 1 juillet à 15 heures 50) et des moments où les visiteurs ne sont pas encore arrivés et il faut s’entretenir, pourquoi pas, en cousant en peu.

Parfois ils sont à l’extérieur, parfois à l’intérieur. Parfois j’ai un grand espace et parfois pas. Parfois il fait beau et parfois il y a la pluie qui menace ou un vent insupportable.

Par fois j’ai la chance d’avoir la compagnie de mes amies ou ma famille.

Et ce qui est aussi une grande réalité: parfois on vend beaucoup, parfois on vend zéro. Dans le premier cas on rentre avec un bonheur qui ne tient pas dans le cœur et dans le deuxième cas on rentre en sachant que la prochaine fois probablement sera meilleure. Dans tous les cas la fête est finie, on s’est amusé, on a partagé et l’expérience reste dans notre mémoire.

Ce post a été crée avec le but de prendre conscience de l’effort et de la gratification qu’implique faire les marchés pour tous les artisans. Que cela sert à valoriser à fond le travail de chaque créateur. Merci pour la lecture :)