Dans un contexte de confinement je me suis rappelé d’une activité sympa pour les enfants (que d’ailleurs, je n’avais jamais testée!) et qui demande très peu d’éléments: pommes de terre et n’importe quel type de peinture. Effectivement il s’agit des « tampons de pomme de terre » technique facile, économique, rapide et avec de l’imagination, d’infinies possibilités.

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Avant tout : protégez la table !!! Et oui, cette activité peut devenir addictive et une fois qu’on commence on ne peut pas s’arrêter, et je vous assure c’est très facile que votre table devient une catastrophe au bout de quelques minutes.

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On coupe la pomme de terre en deux (dans le sens qui convient le mieux) et on les passe au sopalin qui absorbe le maximum possible de liquide et d'humidité.

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Après on peut faire notre dessin sur la propre pomme de terre mais il y a des gens qui le font sur un papier qui après transfèrent sur la superficie de la tubercule. Puis, avec un couteau ou un cutter on enlève la partie du dessin qu’on ne veut pas et on laisse ressortir ce qui fera notre design. Je recommande fortement de faire des dessins simples, car ils fonctionnent mieux à l’heure de mélanger et assembler les formes pour créer des motifs intéressants.

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Déposer la peinture dans un récipient (sur le carton marche très bien). Charger notre motif avec la peinture comme s’il s’agissait d’un vrai tampon (en faisant de courts petites frappes). Une fois que le dessin est couvert partout d’encre on fait notre impression sur une feuille (un carton, un papier bristol, soyez créatif !) Laissez sécher et voilà!

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A post shared by Plié - Reliure Artisanale (@pliereliure) on Mar 29, 2020 at 9:15am PDT

Ici j’ai voulu expérimenter avec un acrylique bronze brillant mais j’ai aussi utilisé de la gouache scolaire! L’acrylique laisse plus de traces de matière et ça peut être très sympa au touché. Parfois j’ai chargé mon motif moitié avec une couleur et moitié avec une autre couleur... Je trouve que ça fait un dégradé très naturel.

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Heureusement parmi mon matos j’avais un reste de carton blanc (qui est venu d’argentine ça fait longtemps !) et je me suis servi de cette technique pour me faire un « carnet de ventes » personnel. J’ai laissé la couverture « crue » zébrée par les impressions de mes tampons.

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J’ai choisi une couture croisée apparente pour assembler les pages. Elle ouvre bien à plat et elle est parfaite quand on n’aura pas beaucoup de pages.

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J’ai fait mon propre design de l’intérieur selon mes besoins.

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Sur la couverture j’ai ajouté un morceau de toile pour la reliure et une étiquette qui exprime ma satisfaction chaque fois qu’un client valorise mes produits et soutient ma vie d'artisane.

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J’ai fait aussi plein de papiers que vous allez trouver appliqués sur mes carnets surement bientôt. Jouer avec la superposition exprès peut être une bonne ressource pour varier et expérimenter. La partie curieuse de cette activité c’est que ce qu’on appelle des erreurs (j’ai trop appuyé la pomme de terre, j’ai mis trop de peinture, j’ai taché le borde de la feuille, etc) est exactement ce qui rend joli le résultat. Je pense que les petites fautes ou détails rend l’oeuvre spontanée et plus fraiche.

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Impatiente pour tester un peu plus mes cartons avec interventions j’ai fait quelques petits carnets en édition limité (si vous en voulez veuillez me contacter!). Couture a deux aiguilles, simple et solide.

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J’espère que ce post vous sera utile pour oser expérimenter avec vos propres mains en contact avec la matière. Divertissement garanti autant pour les enfants que pour les adultes!